Nous parlons cette fois de la dégradation du conduit intérieur de la cheminée (les parois intérieures) où les types d’agressions ne sont pas tout à fait les mêmes. Le conduit de cheminée est soumis à la chaleur de la combustion du feu (dilatation des joints à cause de flammes ou de l’air chaud), à la condensation, à la corrosion des agressions chimiques des suies et fumées… Construit pendant des années en briquettes réfractaires jointoyées (briques d’argile résistantes au feu), le conduit de fumée se dégrade inexorablement.
Un conduit de cheminée abimé s’entretient difficilement. Même entretenu et ramoné par un professionnel, il subsiste toujours dans les fissures et interstice des goudrons inflammables que le ramonage ne peut pas parfaitement nettoyer… Qu’il s’agisse d’un foyer ouvert, d’un insert ou d’un poêle à bois, la chaleur dégagée et les vapeurs de combustion suffisent à amorcer un feu de cheminée dans un conduit en mauvais état.
Certaines grandes villes (dont Bordeaux, Paris, Lyon…) commencent à réglementer les feux de cheminées en foyer ouvert pour des raisons de pollution atmosphérique (dégagement de particules) et de risque d’incendie.
Mais les appareils de chauffage à foyer fermé posent d’autres problèmes… Les poêles à bois ou à bûches, poêle à granulés (ou à pellets), quelques soient les combustibles, sollicitent encore plus les conduits d’évacuation à cause d’une chaleur bien supérieure jusqu’à la sortie de cheminée.
Dans tous les cas, il est important de respecter certaines bonnes pratiques en cas de chauffage au bois :
- Un ramonage annuel obligatoire (conduit de sortie de cheminée, boisseau)
- L’ajout d’un filtre à la sortie du conduit en toiture
- Un bon entretien du conduit de cheminée (coudes et dévoiement)
- Un contrôle de la bonne ventilation faite par un ramoneur
- Rénovation de sa cheminée et de son conduit (sortie de fumée)